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Le Maroc déterminé à renforcer sa connectivité maritime avec les pays africains selon une logique de complémentarité et de synergie

Le Maroc, dans une logique de complémentarité, de synergie et d’alliance, ne ménagera aucun effort en vue de fluidifier et renforcer sa connectivité maritime avec les pays africains animés par cette même ambition d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération Sud-sud, a souligné le ministre de l’Equipement et du Transport, Aziz Rebbah.

Dans un entretien accordé à la MAP en marge de la participation d’une forte délégation de responsables et professionnels marocains au 1er Salon Maritime de Dakar (SMD), tenu du 4 au 6 octobre courant, le ministre, a ajouté que le Royaume, fier de son appartenance au Continent africain, est déterminé à aller de l’avant dans ses relations de coopération avec les pays de l’Afrique, à renforcer sa présence dans le continent, en termes d’investissement et d’échanges, et à rechercher de nouveaux partenaires, dans un esprit de partenariat gagnant-gagnant à même de permettre de relever ensemble les défis imposés.

Il a, à ce propos, passé en revue un certain nombre de défis qui interpellent les pays de l’Afrique dans le secteur maritime et qui constituent, par conséquent, des axes prioritaires à développer dans le cadre d’une stratégie concertée servant de socle pour une coopération africaine fructueuse, entre autres, le développement des infrastructures maritimes et de l’industrie maritime, de pêche et des chantiers navals, la protection et la valorisation des ressources halieutiques, l’aménagement du littoral, et le renforcement de la qualité et de la sécurité maritimes avec toutes les dimensions.

Et de poursuivre que le Royaume demeure ouvert à toutes les initiatives édifiantes visant à renforcer la coopération sud- sud dans des domaines aussi névralgiques comme le secteur maritime, toutes filières confondues, faisant observer que les ports du Maroc, en l’occurrence le complexe portuaire de Tanger Med, se veut une infrastructure moderne et hautement équipé qui pourra servir, à titre d’exemple, de plateforme stratégique pour le stockage des produits sénégalais comme ceux des autres pays de l’UEMOA avant leur écoulement vers le marché européen.

Face à une balance commerciale qui se fait au détriment du continent Africain, la combinaison « Echanges-Investissements » commence à gagner du terrain, c’est pourquoi il existe plusieurs opérateurs privés et publics marocains dans le domaine maritime qui sont déterminés à renforcer leur présence au Sénégal et dans d’autres pays africains, à l’instar de Marsa Maroc, ou encore Tanger Med Authority qui cherchent à avoir des relais en Afrique, parce qu’il existe aujourd’hui une forte concurrence entre les installations portuaires à l’échelle du monde, a-t-il expliqué.

Le port de Tanger Med a beaucoup d’intérêt à trouver en Afrique des relais dans le cadre de la coopération poussée Sud-sud, comme par exemple avec le port autonome de Dakar, a-t-il estimé, relevant que sur la base des relations fraternelles et amicales de coopération et de partenariat que le Maroc tisse avec le Sénégal, « nous avons intérêt à développer davantage des niches de coopération dans les domaines économique et social, notamment les volets relatifs au maritime et aux infrastructures portuaires ».

A ses yeux, si l’Afrique a, pendant des décennies, tourné le dos à la mer bien qu’il s’agit d’un continent maritime par excellence, il est temps d’œuvrer, la main dans la main, pour tirer profit des potentialités et des atouts énormes que ces espaces offrent et mieux les exploiter pour le développement de l’Afrique. Il est plus que jamais indispensable d’œuvrer pour un Continent fort et intégré via, la promotion des échanges entre les pays africains et entre le Continent et le reste du monde, a-t-il dit.

Il a, dans ce contexte, fait remarquer que les routes maritimes ne manquent pas aujourd’hui et peuvent être développées davantage. Il y a des richesses et des ressources qui sont extraordinaires et on a besoin d’une certaine ingénierie africaine pour développer ses ressources, les valoriser, et en faire profiter les populations africaines. « Ces ressources si elles sont exploitées de manière rationnelle, responsable et durable, peuvent permettre de créer de l’emploi et de la valeur ajoutée », a estimé M. Rebbah.

C’est dans cette optique de renforcement de la coopération sud- sud, que « nous partons déjà de l’idée qu’on n’est plus au stade de la conviction mais plutôt celui des réalisations car, on sait bien que la coopération sud-Sud est très bénéfique pour l’Afrique », a relevé le ministre.

Il s’est félicité, dans ce cadre, de l’excellent travail qui est en train de se faire entre le Maroc et le Sénégal, notamment avec la création de joint-ventures, la mise en place d’infrastructures et d’installations portuaires et logistiques modernes, outre le renforcement d’une coopération agissante entre les ports et les instituts de formation, entre les acteurs publics et privés .

« Nous avons donc tous les ingrédients nécessaires pour renforcer davantage les connectivités entre le Maroc et le Sénégal, et via ce pays, avec les autres pays de l’Afrique. Il suffit de mieux exploiter ces atouts pour permettre à cette fraternité et cette coopération d’être irréversibles », a-t-il dit, faisant observer que la diplomatie marocaine mène actuellement un travail extraordinaire pour développer davantage ce créneau économique et plus particulièrement la coopération dans les domaines des transports et maritime.

Et de conclure que la brillante participation du Maroc au SMD, placé sous le thème « pêche et affaires maritimes : Enjeux et développement durable », témoigne de cet intérêt particulier et grandissant que le Maroc ne cesse d’accorder au renforcement de sa connectivité avec le Sénégal et avec d’autres pays africains, selon un concept nouveau alliant, à la fois, la promotion des investissements et le renforcement des échanges mutuels.

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