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1,5 milliard de DH d’investissements d’ici 2021 pour le stockage

Entre 2019 et 2021, les opérateurs privés envisagent d’investir 1,5 milliard de DH pour renforcer les infrastructures de stockage et de réception des produits pétroliers. Ces investissements concernent la réalisation d’une capacité additionnelle de 404.800 mètres cubes, soit une augmentation de 32% par rapport à la capacité existante pour les produits pétroliers liquides.

Les stocks de sécurité des produits pétroliers font toujours débat. Des investissements privés supplémentaires sont nécessaires afin de combler le déficit structurel enregistré par rapport au niveau prévu par la réglementation qui est de 60 jours de consommation. Le ministère de l’Énergie rassure. Entre 2019 et 2021, les acteurs du secteur pétrolier envisagent d’investir 1,5 milliard de DH pour renforcer les infrastructures de stockage et de réception des produits pétroliers. Ces investissements concernent la réalisation d’une capacité additionnelle de 404.800 de mètres cubes (m3). Soit une augmentation de 32% par rapport à la capacité existante pour les produits pétroliers liquides. Actuellement, les capacités de stockage permettent des réserves d’environ 45 jours, dont 15 circonscrits aux stocks d’exploitation. Ce qui signifie que le stock de sécurité couvre à peine 30 jours, loin donc des 60 jours stipulés par la loi. Selon le ministre de l’Énergie, Aziz Rabbah, les nouveaux investissements, prévus les trois prochaines années, permettront d’améliorer le stock de sécurité de 15 jours, soit à 45 jours. Le ministère travaille actuellement sur «l’incitation et l’accompagnement» de ces acteurs pour mener à bien les projets, en particulier sur le volet d’octroi des autorisations nécessaires ainsi que la coordination avec les départements concernés pour accélérer les procédures liés à leur réalisation. À noter que le marché national est approvisionné totalement à partir de l’importation des produits pétroliers raffinés par 11 sociétés importatrices. Ces dernières disposent de terminaux de stockage reliés aux différents ports du pays, essentiellement Tanger Med, Mohammedia, Jorf Lasfar, Nador, Agadir, Laâyoune et Dakhla. Selon les dernières données fraichement rendues publiques par le ministère, les capacités de stockage détenues par les sociétés de distribution pétrolières s’élèvent à 1,3 million de m3, dont 93% reliées aux ports. À l’exception du supercarburant, les autres produits enregistrent un déficit en capacité de stockage. En effet, environ 166.000 m3 concernent le supercarburant, représentant 66 jours de consommation. Pour le gasoil, les capacités s’élèvent à 919.000 m3, soit 48 jours, alors que pour le carburéacteur, elles se situent à 109.000 m3, l’équivalent de 45 jours. S’agissant du fuel-oil, la capacité de stockage est limitée à 94.000 m3, soit 19 jours. Selon le ministère, les infrastructures devront s’accélérer avec le plan national de développement de plateformes logistiques relatives au stockage, à la distribution et au transport des combustibles énergétiques (produits pétroliers, charbon, gaz). Ce plan est en cours d’élaboration en concertation avec l’Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL) et les opérateurs du secteur.